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Baromètre GreenFlex ADEME 2025 : Conscience écologique vs actions réelles

Baromètre GreenFlex ADEME 2025 : Conscience écologique vs actions réelles

Conscience écologique vs actions réelles

(Source : Baromètre GreenFlex ADEME 2025 de la consommation responsable, juin 2025)

Les Français sont plus conscients que jamais de l’urgence climatique, mais la mobilisation recule. 8 sur 10 estiment qu’il faut revoir nos modes de vie, pourtant le nombre de « très engagés » diminue. Pourquoi ? Lassitude, manque d’offre durable et promotions agressives qui incitent à l’achat impulsif.

Une étude solide pour mesurer la transition écologique

L’enquête, réalisée en ligne du 3 au 14 mars 2025 auprès de 1 004 personnes représentatives de la population française (18 ans et plus), combine plus de 15 ans de données historiques.

Cette édition s’intéresse particulièrement à la pression commerciale exercée par les promotions, les nouveautés et les campagnes publicitaires — autant de leviers qui influencent nos comportements d’achat.

Les enseignements clés du Baromètre 2025

1. Une conscience forte, mais une mobilisation en recul

Huit Français sur dix estiment que la crise climatique impose de revoir nos modes de vie. Pourtant, la part des personnes se disant « très engagées » diminue. Le nombre de citoyens qui affirment faire « tout leur possible » baisse par rapport à 2024.

2. Des priorités qui se déplacent

Les préoccupations liées à la santé, au coût de la vie et à la sécurité gagnent du terrain, tandis que les enjeux environnementaux reculent légèrement. Résultat : la dynamique collective autour de la transition écologique s’affaiblit.

3. Des freins persistants

Le prix reste le principal obstacle à la consommation responsable, suivi du manque d’offre durable en magasin et du sentiment d’impuissance face à l’inaction perçue des autres.

4. Une confiance conditionnelle envers les entreprises

Les Français disent vouloir croire aux engagements des marques, mais ils demandent des preuves tangibles : transparence, traçabilité, durée de vie allongée, réparabilité… La confiance passe désormais par la démonstration, pas par le discours.

5. Un intérêt croissant pour les alternatives sobres

Livraison plus lente mais moins chère, services de réparation accompagnée, précommandes pour éviter la surproduction : ces nouveaux modèles séduisent un public prêt à consommer autrement, à condition que les solutions soient accessibles.

6. Le poids des incitations commerciales

Promotions, collections rapides, soldes : les incitations à l’achat impulsif continuent de séduire, surtout chez les plus jeunes. Ces mécaniques marketing court-circuitent souvent les intentions responsables.

Ce que cela implique pour les marques et les politiques publiques

1. Passer de la promesse à la preuve

Les citoyens n’attendent plus de grands discours, mais des actes mesurables : produits plus durables, réparables, traçables, et des engagements vérifiables dans le temps.

2. Rendre l’offre durable vraiment accessible

Pour démocratiser la consommation responsable, il faut agir sur les prix, simplifier l’accès aux produits éthiques et développer des services complémentaires comme la revente de fleurs encore fraîches, compositions éco-responsables à partir de fleurs légèrement fanées, location de plantes ou bouquets pour événements, hôtels, restaurants, partenariats avec d’autres commerces pour la vente de fleurs non vendues ou séchées à d’autres commerces (restaurant, artisans, créateur).

Les clients adorent savoir que leurs achats contribuent à réduire le gaspillage.

3. Réactiver la dynamique collective

Le sentiment d’agir « seul dans son coin » est un frein majeur. Entreprises et pouvoirs publics doivent créer des signaux sociaux positifs : campagnes de mobilisation, incitations collectives, reconnaissance des comportements vertueux.

4. Réguler les incitations néfastes

Encadrer les promotions excessives et la publicité agressive pourrait limiter les achats d’impulsion et redonner du sens à l’acte d’achat.

En résumé : la conscience ne suffit plus, place à la cohérence

La conscience écologique des Français est solide, mais la désillusion et la fatigue menacent la transition. La clé ? Des changements structurels, une offre responsable, des preuves tangibles et un cadre collectif qui facilite l’action concrète.

Plus que jamais, les marques ont un rôle clé à jouer pour transformer la conscience environnementale en comportements durables.

La transition écologique n’attend pas : il est temps de transformer les intentions en actes.