Madame la Ministre,
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les Députés et Sénateurs,
Madame la Sous-Préfète,
Madame la Secrétaire Générale
Madame le Maire, Monsieur le Maire,
Amis fleuristes et Partenaires…
Merci tout d’abord, d’être là ce matin !
Merci Madame la Ministre, de nous rendre visite dans cette semaine si particulière pour les fleuristes, celle de la fête des Mères.
Une fête qui représente parfois jusqu’à 15% de notre chiffre d’affaires pour certains.
C’est formidable de vous avoir à nos côtés ce jour.
Vous avez suivi notre cheminement lorsque vous étiez Secrétaire d’Etat déléguée à la biodiversité, et aujourd’hui, en charge de l’enfance, la jeunesse et des familles, vous venez à notre rencontre pour recevoir ce livre blanc
Car c’est bien de familles et de jeunesse dont il s’agit ici, d’éducation et de valeurs. Oui ce sont les jeunes générations qui nous poussent à nous adapter au changement et que nous devons accompagner dans la formation et les apprentissages.
La fête des mères est l’une des fêtes florales les plus importantes pour notre filière.
Et votre venue au cœur du marché de Rungis, en cette période, en illustre bien l’importance, car la fleur sera cette année encore sur le podium des cadeaux qu’on offre à nos mamans.
Je voudrais brièvement rappeler la genèse de notre démarche car ce sont les fleuristes qui ont initié cette réflexion avec votre soutien, Monsieur le Président.
Très vite les grossistes nous ont rejoints, ouvrant leur carnet d’adresses et facilitant les rencontres et les entretiens avec les producteurs.
Et nous voici à la croisée des chemins !
Après des années de silences coupables sur le bashing quasi systématique de la fleur, sans que nous ne réagissions,
Nous fleuristes, en prise directe avec les émotions de nos clients, avons décidé de nous équiper pour répondre aux évolutions des attentes des consommateurs.
Tous, ici présents, nous voulons conserver notre outil de travail. Et pour préserver notre filière, et ses atouts, nous devons tous être acteurs du changement.
Nos Assises de la Traçabilité à l’automne 2022 ont été la première étape, celle de la prise de conscience !
Elles nous ont permis d’ouvrir le dialogue, d’échanger, de nous rassembler.
Nous ne l’avons pas fait parce que nous y étions contraints par le législateur, ou parce que nous subissions la pression des médias !
Nous l’avons fait parce que c’était nécessaire pour nous démarquer et communiquer sur nos savoir-faire, sur nos pratiques, nos contraintes et nos besoins.
Nous sommes sortis du débat stérile opposant les pratiques de production et de consommation. Car il y a de réels enjeux d’approvisionnement durable, de vraies questions de co-développement, d’innovations et de technologies qui sous-tendent notre démarche collective.
L’écologie du futur mérite que nous, professionnels du végétal, nous l’appréhendions avec ambition.
Que l’on prenne de la hauteur et que l’on s’organise pour faire preuve de transparence.
Ne sommes-nous pas dans une période charnière, presque à l’aube d’un saut civilisationnel ?
La sobriété et la tempérance sont devenus des mots à la mode et de fait ils ont perdu leur puissance intrinsèque.
Alors que nous sommes tous conscients que les années à venir vont contracter le temps et les portemonnaies, des consommateurs mais aussi des acteurs de la filière.
Et à trop vouloir minimiser le besoin de réassurance du consommateur, à négliger de répondre à ses questionnements, à son besoin de transparence, nous pourrions finalement provoquer un désamour, pour ce produit d’exception qu’est la fleur, et détourner nos clients de ses achats.
Ce qui aurait pour conséquence de pénaliser tous les acteurs et notamment la filière floricole française qui a besoin aujourd’hui de notre soutien massif.
La fleur est un langage universel, qui s’adresse à tous, quel que soit le genre, la religion, l’origine ou le statut social.
C’est un fait. Et toutes les études, tous les sondages montrent que le consommateur l’aime et qu’il en a besoin pour transmettre ces émotions.
Et c’est dans cette conscience du réel que peut s’épanouir la notion de terroir d’exception et de savoir-faire d’excellence qu’il faut promouvoir et mettre en avant.
Parce que c’est crucial de comprendre que la question de la provenance est intimement liée à la manière et à l’origine de sa production.
Je ne parle pas uniquement d’origine géographique mais de qualité, de maitrise des savoir-faire, d’environnement idéal pour produire une marchandise, une fleur de qualité.
J’ai toujours cru, et j’en suis d’autant plus convaincu aujourd’hui, qu’un bon professionnel, c’est celui qui sait choisir et proposer à ses clients, la plus belle fleur… au bon endroit… au bon moment.
Voila pour moi ce qui s’approche de la définition de l’approvisionnement durable.
C’est un exercice nouveau pour notre filière !
Oui, c’est la première fois, Madame la Ministre que nous menons une réflexion transverse et aboutie, pour livrer un livre blanc.
Unis, nous nous sommes sentis légitimes et plus forts, plus agiles aussi pour faire bouger les lignes car l’intelligence collective nous a fait gagner du temps.
Je le disais, avec ce livre blanc, nous n’attendons pas que le législateur nous contraigne ou nous prenne de court.
Nous avons travaillé conjointement et nous sommes tous ici, porteurs de cette volonté, de tracer et d’indiquer la provenance de nos produits, que ce soit sur les factures de nos fournisseurs ou sur nos ardoises en boutiques.
Et en cela, je remercie la Fédération des Grossistes, son Président et les adhérents qui l’ont suivi, dans cette transformation de leurs pratiques.
Nous avons à charge de rassembler, former et informer,
À tous les étages de la profession,
De nos apprentis jusqu’aux chefs d’entreprise.
C’est ce que nous avons fait avec un premier kit de traçabilité, un dispositif aux contenus ludiques mis à disposition des fleuristes pour appréhender et comprendre les enjeux.
Parce qu’il est indispensable que le fleuriste soit à l’aise avec ses choix de terroir et qu’ils sachent en transmettre les spécificités aux consommateurs.
La remise du Livre Blanc qui fait sens pour l’histoire, celle de nos métiers, a permis de créer un esprit de filière, cette communauté de la Fleur Coupée.
Dans cette fraternité nouvelle, nous parlions de famille tout à l’heure, nous avons engagé la transformation et avons su créer un écosystème de résistance qui saura renforcer nos spécificités.
Et c’est avec fierté, que je vais vous remettre ce livre blanc avec les recommandations que nous souhaitons porter à votre connaissance et à celle du gouvernement pour nous projeter vers un futur désirable et désiré.
Télécharger le Livre Blanc sur la Traçabilité de la Fleur Coupée
